Cannabis en France
Quelle est la différence entre un bon vendeur de CBD et un mauvais vendeur de CBD ? Le Procureur de Dijon répond
Quelle est la différence entre un bon vendeur de CBD et un mauvais vendeur de CBD ? Le bon vendeur pourrait être propriétaire d’un bar-tabac.
C’est en tout cas la conclusion que nous force à adopter le Procureur de Dijon, Eric Mathais. Après avoir déjà fermé un Bestown et un Biokonopia, deux enseignes vendant des produits au CBD dont de la fleur de chanvre, un bar-tabac s’est vu inquiéter lundi dernier.
Le Petit Cîteaux, tabac du centre dijonnais, vendait du cannabis CBD de la marque CBD25. Comme pour ses voisins spécialisés sur le CBD, le commerçant s’est vu perquisitionner et mettre en garde-à-vue. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un bureau de tabac est perquisitionné : un buraliste à Vire, en Normandie, s’était vu appliquer le même traitement pour ses tisanes, qui lui avaient été rendues après analyses.
A la différence des autres magasins toutefois, Le Petit Cîteaux n’aura pas immédiatement le droit aux traditionnelles poursuites pour trafic de stupéfiants et incitation à l’usage de stupéfiants, et la mise sous scellés du magasin. Raison évoquée par Eric Mathais ? La « bonne foi » du commerçant.
Et bien qu’on ne doute pas de la probité du buraliste en question, cela signifie-t-il que les propriétaires du Bestown et du Biokonopia étaient de mauvaise foi ?
La disparité d’actions de la Justice laisse présager une longue bataille légale pour tous les entrepreneurs inquiétés. Après sa perquisition mi-juillet par exemple, un magasin de CBD à Bordeaux avait pu continuer son activité en mettant de côté la vente de fleurs après que le juge ait acté de la différence entre la loi française et la loi européenne sur le chanvre.
Signe d’une bérézina répressive ? Pas encore.