En Bolivie, le cannabis médical attend d’être réglementé
Si l’usage médical du cannabis est largement développé en Amérique du Sud et déjà autorisé en Argentine, au Chili, en Colombie ou en Uruguay, en Bolivie son usage est balbutiant malgré une demande importante.
Selon le rapport d’Acción Andina Boliviana, une des principales associations locales qui pousse pour une régulation, les patients boliviens qui soulagent leurs maux grâce aux produits du cannabis, se trouvent toujours dans une sorte de « zone grise » qui les expose à des poursuites pénales.
Sur le plan juridique, la loi 913 sur les substances contrôlées ouvre la possibilité d’utiliser le cannabis à des fins médicinales, bien qu’une réelle réglementation fasse encore défaut. Le pays est également signataire des 3 conventions internationales qui régissent le modèle de contrôle des drogues dans le monde (1961, 1971 et 1988) et qui autorisent l’usage médical de substances contrôlées.
Egalement, il n’existe aucun spécialiste du cannabis médical en Bolivie, qui ne peuvent donc ni prescrire ni savoir quoi prescrire.
« Il y a des patients qui recherchent des huiles d’une manière particulière, souvent apportées de l’étranger, notamment des pays voisins. Sur le marché national, les pommades, les huiles, etc., à base de cannabis sont disponibles dans les herboristeries ou sur des marchés similaires, bien qu’elles ne soient pas soumises à des contrôles sanitaires. Il existe des produits artisanaux ou plus élaborés qui échappent à la loi », explique le juriste bolivien Jorge Castañares.
Comme d’autres professionnels, Gloria Rose Achá, coordinatrice d’Acción Andina Boliviana et spécialiste des politiques en matière de drogues, considère qu’il s’agit d’une question de santé, bien qu’elle ne soit pas quantifiée, il y a des dizaines de cas dans le pays, pour le moment « clandestins », mais pour beaucoup c’est une option de santé. Ce n’est pas une question de trafic de drogue », souligne Mme Achá, « c’est un droit à la santé, et ce n’est pas non plus une question d’opinion, mais de connaissances scientifiques », conclut-elle.
« Dans de nombreux pays, comme les États-Unis, le Mexique, l’Argentine, la Colombie, il existait avant la loi des autorisations d’utilisation du cannabis médical pour les patients avec leurs protocoles respectifs. Il peut y avoir un règlement qui vient de la main des normes administratives à travers l’État. Lorsqu’un patient devient visible pour la société, il pousse, d’une certaine manière, vers la viabilité de la réglementation et la légalité de l’utilisation », résume Mme Achá.
Le processus de réglementation n’en est qu’à ses débuts en Bolivie. La première étape devrait être franchie ce lundi avec la prise en compte d’un premier patient.
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