Cannabis aux Caraïbes
La Barbade va-t-elle dépénaliser la weed ?
Les Caraïbes semblent plus vertes que jamais. La Barbade, petit paradis tropical, se présente comme une petite nation souveraine, tout comme la Jamaïque, au sein du Commonwealth. Ce mois-ci, les leaders politiques locaux ont soutenu l’idée de dépénaliser le cannabis.
Le ministre de l’Education Ronald Jones a préempté la question lors de son discours au Teachers’ Introductory Programme (une présentation des professeurs) à l’institut de formation des professeurs d’Erdiston.
« Je suis d’accord avec la dépénalisation [de petites quantités] de ganja. Je ne pense que nous devrions engorger nos prison, vraiment, avec des personnes qui ne vendent pas, mais qui avaient un petit joint ».
Bien qu’il ne considère pas l’usage personnel comme passible de prison, il ne supporte pas pour autant l’usage de cannabis.
« J’aimerais rendre ce point absolument clair. Je ne crois pas qu’on doive se changer par l’ingestion de substance externes. Nous sommes faits parfaitement, excellemment créés. Dieu n’a pas fait d’erreur ».
L’avocat général Adriel Brathwaite avait auparavant déclaré qu’il n’avait pas de position forte sur la légalisation du cannabis. Mais il croit fermement que les Barbadiens devraient être confiés à des instituts médicaux plutôt qu’à des prisons. Il a d’ailleurs admis l’idée qu’il pourrait réfléchir à une réforme des lois pour mettre à jour la législation de l’île.
« Nous devons regarder les conséquences sur la santé publique dans chaque action que nous prenons. Nous ne pouvons pas céder face aux rumeurs. Nous [le Gouvernement], et certainement moi en tant que ministre, j’ai envoyé le signal que nous ferions mieux d’arrêter d’emprisonner des individus pour des petites quantités de marijuana. Ce que nous aimerions faire est les confier à des programmes de Drug Treatment Court et voir comment nous pouvons les écarter de l’abus de substances. »
La Barbade est un tout petit pays. Même l’avis du ministre de l’Education y compte. Moins de 300 000 personnes résident sur l’île, et le gouvernement y est limité. Une seule force de police patrouille dans les rues, et l’effectif militaire se monte à 600 personnes.
La Barbade n’attire pas moins pour autant les investissements étranges, par exemple ceux du Canada. C’est également une île très fréquentée par les touristes, et la patrie d’origine de Rihanna, largement connue pour sa consommation de weed.
La Barbade suivra-t-elle donc l’exemple de la Jamaïque ?