Etudes sur le cannabis

Etude : L’augmentation des taux de THC n’augmenterait pas les taux de schizophrénie

Published

on

La consommation de cannabis a souvent été accusée de déclencher des schizophrénies. Mais malgré l’augmentation des taux de THC, le nombre de schizophrénies décelées n’augmente pas. Pourquoi ?

PUBLICITE

La plupart des consommateurs de cannabis n’ont aucun problème avec leur consommation. Une petite partie en revanche souffre de symptômes psychotiques comme la paranoïa ou la schizophrénie.

Bien que plusieurs études suggèrent que les consommateurs de cannabis aient davantage de risque de développer une schizophrénie, un point reste largement contesté. Depuis les années 1960, les taux de prévalence du cannabis et sa puissance ont augmenté, mais pas les taux de schizophrénie.

Une récente étude, publiée dans le journal Psychological Medicine, pourrait expliquer cela.

1231 consommateurs de cannabis ont été interrogé sur leur expérience de consommation et ont calculé un « score de plaisir » et un « score d’expérience psychotique ». Suite à ces scores, leur a été demandé s’ils allaient continuer à consommer du cannabis ou s’ils pensait arrêter dans le futur.

Ceux qui ont rapporté prendre le plus de plaisir n’ont aucune intention d’arrêter. Ceux qui en revanche ont eu des expériences désagréables ont soit déjà arrêté soit pensent le faire dans le futur. La conclusion est que l’expérience que les consommateurs ont avec le cannabis conditionne leur consommation, indépendamment de l’âge, du sexe, de l’historique de santé mentale ou des autres drogues consommées.

Cela suggère aussi que les personnes à risque sont aussi celles qui arrêtent. D’autres expériences suggèrent que les personnes schizophrènes ont davantage d’épisodes psychotiques lorsqu’elles consomment du cannabis que les personnes non-schizophrènes. Et compensent ainsi leur risque de développer une schizophrénie en ne consommant plus de cannabis.

Comme le rappelle l’auteur de l’étude, Musa Sami, ces conclusions ne sont que des hypothèses qui pourraient expliquer cette persistance à environ 1% de schizophrénie malgré l’augmentation de l’usage de cannabis. Il met également en avant le besoin de se concentrer sur la petite partie de consommateurs qui persiste à consommer du cannabis malgré leurs antécédents ou les alertes psychotiques, même si une partie des consommateurs susceptibles de développer une schizophrénie arrête.

Via The Conversation

Click to comment

Trending

Quitter la version mobile