Argentine : l’autoculture de cannabis à usage thérapeutique avance ville par ville
La municipalité de Rosario, en Argentine, a acté la création d’un registre de culture de cannabis à usage thérapeutique, qui permettra aux malades ou aux aidants de cultiver leur propre traitement sans craindre de sanction pénale. Plus tôt cette année, c’était la ville de Santa Fe qui déployait le même système.
Depuis que le Congrès argentin a approuvé la loi 27350 qui établit un cadre réglementaire pour la recherche médicale et scientifique sur l’usage médical du cannabis et de ses dérivés, de nombreuses provinces du pays et diverses municipalités ont créé leurs propres projets sur le sujet.
La pandémie de coronavirus a retardé le débat politique national qui allait avoir lieu ces mois-ci sur la réforme du règlement de la loi 27.350, et qui envisageait l’autoculture. Dans le même cadre, l’analyse d’une éventuelle légalisation du cannabis a été reportée.
L’ordonnance votée par le Conseil de la ville de Rosario entraînera, elle, la création d’une autorité chargée de l’application et d’un Conseil consultatif de la politique sur le cannabis et les dérivés du cannabis, qui élaboreront les critères et protocoles qui permettront la mise en œuvre du registre.
Le Conseil consultatif créé établira les conditions d’enregistrement, analysera les demandes d’enregistrement et fournira un certificat d’enregistrement à ceux qui s’inscrivent. Les consommateurs de cannabis à usage médical, les cultivateurs solidaires pour des tiers, ainsi que les organisations de la société civile dédiées au sujet qui réalisent la culture et/ou la production de ses dérivés seront enregistrés.
Bien que cette ordonnance ne modifie pas la loi argentine sur les drogues, elle légitime et soutient juridiquement le travail des organisations, de leurs patients et des cultivateurs sur un territoire spécifique.
Cette initiative, présentée par le bloc Ciudad Futura / FSP, est le résultat d’un travail de longue haleine d’associations civiles dédiées au cannabis thérapeutique, notamment l’AUPAC, l’Association des usagers et des professionnels du cannabis, qui réclamaient des politiques de santé publique pour un accès équitable aux bienfaits de la plante. Depuis sa création en 2017, l’AUPAC conseille des milliers de patients dans leur cheminement avec le cannabis médical.
« Nous mettons nos connaissances, notre expertise, notre corps et nos fleurs au service des universités, des législateurs et de la communauté depuis de nombreuses années. C’est pourquoi nous célébrons aujourd’hui ce « petit grand » pas », a déclaré une porte-parole de l’AUPAC.
« Ce sont les organisations du cannabis, et non la guerre contre la drogue, qui ont mis en place des mécanismes avec divers organismes publics, tels que l’Université, évitant que des milliers de personnes, que des gens de notre ville soient escroqués par des produits du marché illégal ou tombent dans l’oubli. Nous recevons quotidiennement des références de centres de santé, d’organisations de quartier, d’hôpitaux publics et gériatriques. »
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