Cannabis médical
Les 5 découvertes les plus prometteuses sur le cannabis médical
De plus en plus de voix s’élèvent en France pour l’utilisation du cannabis à fins thérapeutiques. Alors que plus de la moitié des Etats américains a déjà autorisé le cannabis médicinal, tout comme le Canada, et qu’en Europe, l’Allemagne a annoncé légaliser le cannabis médical au printemps 2017 alors que la Suisse, la Finlande, l’Espagne, l’Italie et le Portugal le permettent déjà, voici les 5 découvertes les plus prometteuses sur le cannabis médical.
Le cannabis peut activer l’auto-destruction des cellules cancéreuses
Les recherches les plus importantes sur le cannabis se sont tournées vers l’étude des cannabinoïdes.
Les cannabinoïdes sont une sorte de composés chimiques qui se trouvent dans la plante Cannabis, mais que le corps humain produit également naturellement. Ils jouent un rôle de régulation du plaisir, de la mémoire, de la concentration, de l’appétit, de la douleur, etc… au sein d’un système qualifié d’endocannabinoïde. Le THC est un cannabinoïde, tout comme le cannabidiol (ou CBD), mais il en existe une centaine.
Plus les chercheurs s’intéressent aux cannabinoïdes, plus il semblerait que ces molécules possèdent d’incroyables propriétés médicales.
Jusqu’à présent, nous savons que les cannabinoïdes se lient chimiquement aux cellules du corps humain, via des récepteurs spécifiques. Lorsque les cannabinoïdes sont injectées dans certains types de cellules cancéreuses, ils envoient un signal chimique qui entraîne leur auto-destruction.
Le cannabis pourrait donc être un bon moyen pour guérir certains types de cancer.
L’Institut National sur les Abus de Drogue américain a d’ailleurs récemment changé sa fiche descriptive [PDF en anglais]: « De récentes études sur les animaux ont montré que le cannabis peut tuer certaines cellules cancéreuses et réduire la taille d’autres, [notamment la plupart des tumeurs au cerveau] ».
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Le cannabis peut aider à prévenir la maladie d’Alzheimer
En 2005, une étude scientifique suggérait que les cannabinoïdes présents dans le cannabis pouvait protéger certaines parties du cerveau de la maladie d’Alzheimer.
En revanche, l’étude de 2005 est importante car elle ouvre une porte pour des recherches supplémentaires. Les études conduites depuis 2005 ont approfondi notre compréhension de la façon dont le cannabis peut traiter la maladie d’Alzheimer, mais il reste beaucoup de travail à faire sur ce sujet.
Les scientifiques ont suggéré, dans une étude publiée dans la Revue sur la Maladie d’Alzheimer, que de faibles doses de THC pouvaient ralentir la production de protéines bêta-amyloïde, qui généralement s’accumulent pour créer des plaques dans le cerveau et qui est une caractéristique connue de la maladie d’Alzheimer.
Le cannabis médical réduit l’addiction aux opiacés
Les Etats-Unis sont actuellement plongés dans une « épidémie » d’addiction aux anti-douleurs, la plupart du temps fabriqués à partir d’opiacés, très efficaces donc, mais très addictifs.
Obama et Macklemore ont d’ailleurs lancé ce week-end un appel pour de meilleurs traitements à base d’opiacés. Les ventes d’antidouleur ont en effet quadruplés ces dernières années, et 2 millions d’Américains seraient aujourd’hui addict à ces médicaments prescrits. 16 000 personnes meurent d’ailleurs d’overdoses d’opioïdes.
La « bonne nouvelle » est que les Etats où le cannabis médical est légal ont des taux significativement plus bas d’addiction à ces médicaments. Dans ces Etats où le cannabis thérapeutique n’est pas autorisé, 5,4% des personnes possédant des prescriptions d’antidouleurs en abusent, contre 2,8% là où il est légal.
L’Etat du Maine, en passe de légaliser le cannabis médical, utilise déjà le cannabis pour traiter l’addiction à la cocaïne et à l’héroïne.
Le cannabis peut aider à réguler la masse osseuse
En 200, des chercheurs ont découvert que les cannabinoïdes, au sein du système endocannabinoïde, jouaient un rôle important dans la régulation de la masse osseuse.
Le système endocannabinoïde affecterait les cellules qui affaiblissent les os aussi bien que celles qui les reconstruisent. Cette découverte signifie donc que les cannabinoïdes peuvent jouer un rôle dans le combat contre les maladies osseuses.
Une autre étude réalisée en 2009 a conclut que les « médicaments à base de cannabinoïdes » peuvent être utilisés « pour combattre l’ostéoporose ».
Le cannabis médical possède une grande marge de sécurité
Aux Etats-Unis, le cannabis est toujours classé par la DEA (les Stups américains) au sein de l’Annexe 1, une liste de substances classées comme « les plus dangereuses ». Beaucoup de citoyens et de militants demandent d’ailleurs son retrait à la suite des différentes utilisations qu’il peut avoir en médecine.
Des chercheurs allemands et canadiens ont d’ailleurs comparé en 2015 les différents risques liés à la consommation de drogue. Ils ont notamment conclu que le tabac et l’alcool sont bien plus dangereux que le cannabis.
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En 1988, des scientifiques déterminaient déjà qu’il était presque impossible de faire une overdose au cannabis. Une personne devrait fumer 680 kilos de cannabis en 15 minutes pour risquer l’overdose. A ce stade-là, le monoxyde de carbone contenu dans la fumée l’aurait d’ailleurs tué avant.