Cannabis en Uruguay

5 ans après la légalisation du cannabis, l’Uruguay peine à satisfaire la demande

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5 ans après la légalisation du cannabis, l’Uruguay peine toujours à satisfaire la demande. L’Uruguay a été le premier pays au monde à légaliser le cannabis en 2013, mais les ventes légales n’ont commencé que l’année dernière.

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La loi uruguayenne autorise les consommateurs à acheter 40 grammes de cannabis en pharmacie chaque mois. Mais jusqu’ici, seules 14 pharmacies sur les 1200 prévues distribuent du cannabis. Par ailleurs, les 2 producteurs légaux de cannabis ne fournissent qu’un tiers des 30 tonnes de cannabis consommées chaque année dans le pays.

« La demande est plus grande que notre capacité de production » a déclaré Diego Olivera, chef du Conseil National des Médicaments en Uruguay. « Nous devons relever de défi. »

Laura Andrade, sommelière et patiente médicale, ne parvient pas toujours à se fournir en pharmacie.

« Aujourd’hui, je vais devoir aller acheter chez un dealer illégal. Je n’ai pas le choix. Ce système est de la merde. Il est inutile ! »

Diego Olivera explique cette situation par la difficulté à mettre en place une nouvelle industrie.

« Il n’y avait pas d’expérience en culture à une large échelle et ça nous a pris un moment pour finalement mettre en place cette technologie, la force de travail et le processus de séchage » explique-t-il.

Les problèmes rencontrés viennent aussi du fait que la plupart des investisseurs de l’industrie étaient inexpérimentés.

« C’est une culture complexe, et les investisseurs derrière ces entreprises ne viennent pas du milieu cannabique » explique Eduardo Blasino, ingénieur en agronomie. « Si vous leur dites : nous avons besoin d’acheter 50 ventilateurs, quelque chose qui est réellement nécessaire dans certains cas, ils vous regardent comme si vous étiez un extraterrestre. »

Au-delà de la difficulté pour les Uruguayens d’accéder au cannabis légal, les délits et crimes ont augmenté depuis la légalisation du cannabis, notamment parce que le marché noir ne s’est jamais aussi bien porté.

Diego Olivera reste toutefois confiant. « Nous n’avons jamais imaginé éliminer le marché noir instantanément; ça a toujours été une chose graduelle. Ca n’arrive pas en une nuit. »

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